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Ils y ont mis des trompettes. Changer une formule reconnue de tous et appréciée du grand public peut ne pas paraître fort recommandé – de nombreuses marques alimentaires en ont fait l’expérience au fil des ans –, mais l’Union des associations européennes de football (UEFA) n’en a eu cure. A « l’aube d’une nouvelle ère », comme l’affirme la communication autour de la nouvelle formule de la Ligue des champions, qui débute mardi 17 septembre (notamment par le déplacement de Lille sur la pelouse du Sporting Portugal), l’instance présidant au destin du football continental a choisi de modifier davantage que la formule de cette compétition qui regroupe les meilleurs clubs européens. Elle a également mis à jour son hymne.
Si les nappes de cordes montant progressivement – qui rendent l’œuvre symphonique immédiatement identifiable – sont toujours là, comme les paroles entonnées par les choristes en trois langues (français, allemand et anglais), l’UEFA a dévoilé, fin août, « un réenregistrement légèrement amélioré » de ce titre, qui est « l’un des plus reconnaissables du monde du sport et du divertissement ». Le Britannique Tony Britten, qui avait composé la partition il y a trente-deux ans et qui est toujours à la baguette, a « amélioré l’orchestration et réenregistré la musique », évoque l’instance. En incorporant des trompettes, donc, dont les virgules servent de contrepoints aux chants, et d’autres instruments à vent qui s’envolent en fanfare pour accompagner la fin de l’hymne.
A new beginning. #UCL pic.twitter.com/15HV7ms5Lj
« Il est temps de changer de ton », a fait valoir l’ancien international suédois Zlatan Ibrahimovic, lundi sur son compte Instagram, en postant une vidéo où on le voit en train de diriger un orchestre qui joue la bande-son de la Ligue des champions dans un théâtre à l’italienne. Parmi les têtes d’affiche de la campagne de communication de l’UEFA pour « vendre » la nouvelle mouture de sa principale compétition de clubs, l’ancienne star de l’AC Milan (club qui affronte Liverpool, mardi) incarne donc désormais cette version rajeunie de l’hymne. Laquelle, à l’image du tournoi, conserve tout de même une bonne partie de sa structure.
Assumant s’être inspiré de la phase ascendante de Zadok the Priest, de Georg Friedrich Haendel, Tony Britten retraçait, en 2015 à l’Agence France-Presse, la genèse de son œuvre. « Il y avait dans la commande une demande de gravité, cela ne devait pas donner l’impression de “pop music bon marché”. Il fallait qu’on sente qu’il y a là de la substance. » L’hymne, qui a résonné pour la première fois dans un stade le 25 novembre 1992, lors du lancement de la Ligue des champions sous sa précédente forme, est devenu avec le temps une musique dont les premières notes font rêver les footballeurs – et leurs fans, qui ont accueilli assez fraîchement cette mise à jour.
Avec désormais trente-six équipes (contre trente-deux précédemment) et un « championnat » unique au lieu de la phase de groupes, cette « Super Ligue » qui n’en dit pas le nom – et pour cause, l’UEFA et son patron, Aleksander Ceferin, s’étaient érigés en opposants principaux à la tentative de sécession lancée, au printemps 2021, par douze grands clubs européens menés par le Real Madrid, le FC Barcelone et la Juventus Turin – commence ce 17 septembre en grande pompe. En espérant que la nouvelle version de son hymne coïncidera avec des débuts en fanfare.
Clément Martel
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